Toutes les idées du monde ne valent rien !
Je vais être direct et franc !
Il ne s’agit pas de savoir si votre idée est bonne ou mauvaise. Là n’est pas l’essentiel !
Toutes les idées du monde ne valent rien, les vôtres aussi … si elles ne sont pas réalisables par vous, avec vos ressources, votre caractère, vos forces et vos fragilités.
La valeur d’une idée est aussi élevée que la possibilité que vous lui offrez d’être réalisée.
Tout le reste n’est qu’ergotage et perte de temps.
Voilà un premier critère !
Votre idée sera-t-elle achetée ?
Peut-être pas directement votre idée, mais les produits ou les prestations liés à cette belle idée ?
Votre but en créant votre affaire n’est pas de réaliser votre idée, obtenir des félicitations et vous en contenter. Votre but est de gagner votre vie.
Sans cela, vous ne faites que vous adonner à un hobby coûteux qui va vous occuper, vous attirer de la sympathie et des encouragements.
Une idée n’a de valeur que si vous pouvez gagner de l’argent avec les produits et services qui en dérivent.
Voilà le second critère !
On est toujours plus intelligent après !
Seule l’épreuve de la réalité vous dira si en fin de compte cette idée était bonne … ou mauvaise.
Il arrive assez souvent que nos idées semblent bonnes et flambent comme un feu de paille. Vite allumé, vite éteint, reste un peu de fumée et les cendres de nos espoirs.
Mais c’est après le test de la réalité que l’on sait avec certitude s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise idée.
Cela ouvre donc une zone d’incertitude, d’inconfort en un mot : vous devez prendre un risque pour le savoir, celui de vous lancer.
Voici deux exemples issus de ma pratique
Il arrive que des personnes que je reçois en consultation repartent déçues. J’ai brisé leur rêve et elles ressortent un peu sonnées de mon bureau. Avoir une idée non réaliste ou non réalisable ou impossible à vendre peut coûter cher en argent, en effort et en qualité du moral. Je prends parfois l’option de leur faire faire des économies.
Un jeune ne veut pas prendre l’escalier, mais directement l’ascenseur de la réussite
Un jeune m’appelle un matin et veut me voir en urgence pour que je contrôle son Business Plan. OK, venez ! A peine arrivé il me présente tout fier son Business Plan sur du beau papier. Il veut juste que je jette un coup d’œil avant d’aller voir sa banque. Je pose le BP sur la table et lui demande de m’expliquer la situation.
J’apprends qu’il a fait un stage en Angleterre dans un bar et a appris à faire des cocktails d’une façon acrobatique. Cela lui a plu. Et dans un instant d’illumination, il a une grande idée : faire un complexe avec restaurant, bar etc. et mettre en avant cette activité comme une sorte d’attraction. Il est sûr que cela va marcher. Je le rends attentif qu’il devra faire des formations et obtenir des autorisations. Aucun problème pour lui.
Le problème c’est l’argent. Oui en effet. Mais dans ce secteur, les banques ne prêtent pas et surtout à quelqu’un d’aussi inexpérimenté.
Je lui demande alors : « Et dans votre votre Business Plan quelle serait votre position ? » Et bien le directeur général ! Mais oui bien sûr, suis-je bête !
Je termine l’entretien et avant de nous lever lui dit tout simplement :
« Ce que vous me demandez n’est pas simplement de corriger votre Business Plan, vous attendez de moi que je vous amène à l’ascenseur du succès et que je pèse sur le bouton du dernier étage. Il y a juste un petit problème.
Pour atteindre le succès, il n’y a pas d’ascenseur, il faut prendre l’escalier et commencer par la première marche !
L’idée aurait pu être bonne … pour quelqu’un d’autre. Pour lui, elle était irréalisable. Il planait complètement dans une illusion euphorique et juvénile. Il a certainement dû s’arrêter là : le premier critère n’était pas réalisé.
Comment perdre une fortune sur un idée qui ne se vend pas !
J’administre des sociétés pour le compte de clients souvent résidant à l’étranger. Un cadre d’une grande entreprise à la grosse voiture m’approche et me présente son projet : faire un site en lien avec le voyage. Il a des associés spécialistes du web. Je m’enquiers de son modèle économique : comment allez-vous gagner de l’argent ? Les agences de voyages paieront un abonnement et on fera de la publicité comme le fait Google. Il semble si sûr de lui et de ses associés que j’accepte le mandat et nous démarrons. 2 à 3 ans après et 160’000.- d’apports des associés, le site est mis en ligne. Ils y sont arrivés ! Que d’effort, que d’argent dépensé ! Quelques mois après, le site est fermé, la
société liquidée.
Ces grands spécialistes du web avaient juste oublié un point essentiel : pour qu’un site internet puisse être lucratif, il faut d’abord penser à amener un trafic en offrant un contenu gratuit et attractif. Ce n’est que lorsque que le site est bien positionné que l’on peut y implémenter des prestations payantes, voire de la publicité. Ils ont réalisé leur idée à grands frais, mais ils n’ont pas réussi à vendre leur idée et ils ont tout perdu ! le second critère n’a pas été rempli.
Mais aussi le troisième : Ils ont alors su avec certitude que leur idée était mauvaise.
Vais-je pouvoir gagner ma vie avec cette idée ?
Voilà la vraie question à se poser pour avoir une perception plus précise sur la valeur de votre idée. Voici quelques questions que je vous invite à vous poser avant de démarrer :
- Y-a-t-il des gens qui sont prêt à payer pour mes produits ou prestations ?
- A quel prix pourrais-je les vendre ?
- Où trouver mes clients et comment ?
- Quelle sera ma marge ?
- Combien vais gagner par mois après déduction des frais ?
- Quels est mon budget minimum pour vivre ?
Aurai-je un chiffre d’affaire récurrent ou devrais-je sans arrêt chercher de nouveaux clients ?