Est indépendante, la personne qui ne dépend pas de … n’est pas subordonnée à …
Tout un programme, mieux un état d’esprit, voire un idéal et une manière d’exister dans ce monde.
Ce qui définit notre être pour les autres
Permettez-moi une remarque incisive (je suis un rebelle dans l’âme !) : Après notre nom de famille, notre prénom et notre date de naissance, qu’est-ce qui définit notre être dans notre société ? La réponse est simple : le statut matrimonial et le statut professionnel.
On peut être célibataire (= pas encore marié), marié, séparé (= bientôt plus marié), divorcé (= plus marié) et veuf (= plus marié après le décès du conjoint). Au niveau personnel, notre statut est donc défini par rapport au mariage. On remarquera que le concubinage n’est pas un statut en Suisse.
Au niveau professionnel, notre statut est défini par trois options : salarié – indépendant (= n’est pas salarié) – sans activité (= n’est pas ou plus salarié). Le statut professionnel est donc défini par rapport à l’activité salariée, impliquant une subordination à un système de pouvoir hiérarchique.
Finalement, la société nous met dans des petites boîtes sociales bien sécurisantes pour elle et pour nous, auxquelles sont assorties des droits et des obligations.
Impossible d’y échapper !
On pourrait aussi ajouter la boîte « locataire ou propriétaire ». Le propriétaire est pénalisé au niveau fiscal. Non seulement il est paie un impôt sur la fortune pour son bien. Normal. Mais en plus, le fisc suisse le taxe sur la valeur locative, une sorte de loyer fictif qu’il aurait dû payer s’il était locataire et sur lequel il est imposé comme un revenu … bien réel celui-là.
Le statut habituel dans notre société
La personne mariée, salariée et locataire est la plus protégée par les lois, mais aussi la plus exposée aux contraintes … librement consenties. Il y a une sorte d’échange social : je te protège, mais en contrepartie tu m’abandonnes une partie de ta liberté !
Apparemment, cela convient à la très grande majorité de la population. C’est même considéré comme la normalité. Le chemin est tout tracé d’avance sans que l’on se pose trop de questions : on fait une formation pour avoir un métier, on trouve un emploi salarié et un appartement, on se marie pour avoir des enfants, on prend sa retraite avant de tirer sa révérence.
Vous trouvez que j’exagère … alors que pensez-vous d’une femme célibataire ne désirant pas d’enfant, indépendante professionnellement et en plus propriétaire d’une belle maison ? Avez-vous une petite idée de ce que pense d’elle un couple marié avec enfants, salariés et locataires ?
Plus qu’un statut, l’indépendant est celui qui invente et crée chaque jour le chemin sur lequel il a décidé de marcher
Alors je vous le dis franchement :
Devenir indépendant n’est pas changer de job, c’est changer de vie !
C’est en fait sortir des sentiers bien balisés et sûrs pour inventer et créer son propre chemin, prendre le risque de se tromper et en assumer toutes les conséquences, en bref sortir de la normalité formatée et parfois entrer en résistance.
Mais c’est aussi conquérir davantage de liberté de pensée et d’action, construire une entreprise qui peut devenir l’œuvre de votre vie et changer la vie de beaucoup de personnes.
Une chose est sûre : n’attendez pas que la société ou les gens vous aident.
Le système n’est pas fait pour vous !
On vous admirera peut-être, on vous jugera probablement, mais on ne vous aidera pas !
L’indépendant est souvent seul et ne peut que compter sur lui, sa détermination, son courage, ses compétences, sa capacité à se débrouiller pour frayer son propre chemin et réussir.
S’il échoue, on le plaindra … un peu, s’il réussit, on l’enviera certainement. Mais il pourra avoir cette satisfaction suprême : je me suis fait moi-même ; mais le plus important, je me suis accompli en tant qu’individu, je me suis réalisé !
Rien que pour cela, il vaut la peine de tenter cette aventure belle et risquée : devenir indépendant !